Sans vouloir nous vanter, nous sommes de grands explorateurs du tourisme expérimental, l’expérience culminante de notre passion du n’importe quoi étant notre vogelpick de noce.
Et pourtant, çuilà, nous ne l’avions pas vu venir… nous qui préparions un petit voyage peinard à vélocipède (bon, c’est vrai, 500 km en Toscane, je retire le « peinard »), nous voilà embarqués dans un voyage dans le temps! Ouvrez les écoutilles, on vous explique le pourquoi du comment:
« Il était une fois un Institut national de cartographie. Italien, l’institut (ceci explique sans doute cela). Cet institut national de cartographie proposait d’envoyer, pour quelques deniers seulement, et par la Poste (soutenons l’emploi), des cartes de la région (ô coïncidence), à 1/100.000e (ce qui – vous en conviendrez – est parfait pour un voyage à dos de velocipède). Ce n’est pas une, ni deux, ni même trois, ou quatre, mais bien SEPT cartes que nous nous fîmes envoyer, pour couvrir notre itinéraire.
Las, ouvrant le rouleau enroulé et découvrant le parchemin parcheminé, nous dûmes nous rendre à l’évidence: ces cartes – proprettes et fort jolies – dataient d’avant la frontière linguistique (référence qui n’a rien à voir avec la Toscane ou l’Italie, mais notre bon vieux Platteland, à qui nous nous devions de dédicasser cette parenthèse). Vaguement surpris autant qu’amusés, nous vîmes là le signe du destin: oui, nous nous devons d’accomplir cette quête! Ce n’est plus un simple tour en Toscane que nous entreprenons, mais la visite de la Toscane des sixties… »
Nous restent 5 semaines pour tracer au crayon les routes actuelles sur les cartes, les recouper à un format maniable à vélo (le rouleau de parchemin ayant été abandonné par les romains au lendemain de l’invention du VTT, tout le monde sait cela), et nous préparer un look de champion cycliste des années ’60.
Cela dit, si nous avons été seulement « vaguement » surpris, c’est que le destin avait déjà posé sur nous sa main velue et chaude (une patte de cochon à celui qui trouve la référence de cette citation hautement philosophique), en mettant en notre possession, il y a presque 2 ans, en plein centre de Séville, un guide touristique de Bruxelles, datant du début des années 60.
Nous rêvions en secret de pouvoir un jour visiter ce Bruxelles d’un autre temps, et voilà que c’est la Toscane qui nous tend les bras… Alors, en attendant le résultat de ces vacances inattendues, voici pour vous faire patienter un petit jeu des 7 erreurs: