Un an! On fait le bilan?

Ça fait un peu réchauffé, comme un plat de macaronis de la veille, mais c’est ça qui est le meilleur, non?

Donc, si on regarde un peu en arrière… disons le 9 novembre 2007, qui était notre 1er vrai jour à Séville (après une arrivée nocturne en train et une première exploration des lits de l’auberge de jeunesse), on peut voir une sacrée différence avec le 9 novembre 2008 (qui était aujourd’hui pour ceux qui ne suivent pas).

Le 9 novembre 2007, programme de la journée (en exclu, puisqu’on n’a jamais eu le temps de vous expliquer). Un programme qui s’est répété les 4 jours suivants, jusqu’à ce qu’on trouve notre appart…

  • Debout tôt. Une longue journée nous attend. Petit dej à l’auberge, premières tostadas à l’espagnole.
  • Passage par un kiosque et achat des journaux locaux et des petites annonces. On marche lentement, en scrutant les papiers collés sur les réverbères, les vitrines, etc. 2 mots d’ordre: « piso » « alquiler »… on cherche aussi « pô cher », mais on se rend vite compte que plus c’est « pô cher » plus c’est pourri. On ne s’attendais pas à retrouver les prix de location à la bruxelloise.
  • Enième arrêt-Wifi, au milieu de nulle part, en espérant choper un peu de réseau à pirater… tout ça pour espérer trouver d’autres annonces d’appart à louer.
  • On a des crampes aux bras, à force de déplier la carte de Séville pour trouver les rues.
  • 12e kilomètre de la journée, tout ça dans un périmètre aussi grand que le coeur de Bruxelles. On commence à connaitre et reconnaitre les rues. On sait maintenant que la Plaza Nueva est le seul endroit de Séville où on peut pirater un réseau Wifi.
  • Fait chaud. Mal aux pieds. Pas trouvé d’appart. Marre de marcher. On verra bien demain, reste à manger dans notre 1er petit resto espagnol, en face de la cathédrale, rentrer à l’auberge et filer au pieu. Demain est un autre jour…
Le 9 novembre 2008 (aujourd’hui, donc, pour ceux qui tentent désespérément de suivre), programme de la journée:
  • Debout tôt pour profiter de la belle journée qui s’annonce… enfin, c’était prévu comme ça, mais à force de trainasser au pieu, on passe au petit dej à 10h30.
  • Petit dej « nostalgique » ou « à la belge »: on se fait cuire des pains au chocolat maison, importés en direct du plat pays (merci Bonne-maman! Merci ma Marraine!). On aurait pou prendre le petit dej sur une terrasse en pensant à vous très fort, mais le choix-nostalgie nous a réchauffé le coeur
  • On trainasse, on trainasse, on fait une lessive qui va sécher sur le toit, on trainasse, on chipote.
  • On finit par se préparer à une grande sortie: après-midi au parc avec Roger, qui n’a encore jamais brouté d’herbe fraiche.
  • Arrivée au parc, youpiiie
  • On a prévu des jeux de société et nos bouquins pour passer le temps en lézardant au soleil, mais c’est tellement plus drôle de regarder Roger brouter!
(Vu la couleur de son nez, ce petit a bien des origines « cochon »… pour l’origine géographique je ne sais pas, je ne parle pas indien…)
(et hop, un coup de nettoyage, pour montrer qu’on est bien élevé)
  • Retour au bercail dans notre petit nid, qui a bien changé en quelques mois: pour ceux qui ont connu l’époque bénie des caisses de livres, on a une belle bibliothèque Billy rouge, pour ceux qui ont connu les empilements de vivres sur la table en plastique de la cuisine, vive les étagères design et l’ensemble bistrot assorti aux volets (un beau vert profond). C’est sûr, ça change! On a même une plante verte (pas encore morte, mais Marc s’en charge), c’est dire…
  • Je ne vous parle même pas des repas, il y aurait des cas de crises cardiaques ou d’apoplexie rien qu’à la lecture de nos horaires de boustifaille. Faut dire, depuis un an, c’est tous les jours vacances chez nous… En parlant de vacances, demain c’est lundi, une nouvelle semaine de boulot commence pour ceux qui, il y a un an tout pile, n’aurait jamais imaginé que le temps passerait si vite!

Comme au marché, c’est en vrac…

… y’en a un peu plus, je vous le laisse?

  • Nos visiteurs de juin à peine partis (et en attendant ceux de juillet), nous avons décidé de lancer une nouvelle rubrique: Les touristes parlent aux touristes… Pas qu’on devienne feignants (hum), mais on trouvait ça plutôt sympa de laisser carte blanche aux visiteurs après leur passage. Appel aux heureux gagnants de juin: on attend votre mail pour pendre la crémaillère!
Bien sûr, la direction se réserve le droit de censurer librement toute photo ou commentaire de son choix afin de travestir habilement la réalité

  • « Podemos! Podemos! »… Si vous croisez un jeune/moins jeune/vieux hurler ce cri de ralliement dans la rue, une conclusion s’impose: vous venez de rencontrer un spécimen de supporter de l’équipe de foot espagnole. Parce que vous ne le savez peut-être pas, mais l’Espagne entre en demi-finale de la Coupe d’Europe. Oui, môssieur, on sait sait bien que la Belgique n’était même pas qualifiée, mais on a une autre équipe nationale à supporter… « On peut le faire », donc, en français dans le texte. Ça sonne finalement un peu belge tout ça, mais croisons les doigts
  • Ici, « atchoum » se dit également « atchoum ». Avec l’accent.
  • Ça y est, tels Christophe Colomb découvrant les Indes, nous avons découvert l’utilité d’avoir 2 trottoirs par rue; avec un peu de chance, quand on est vraiment obligé de sortir de chez soi en journée, une des deux trottoirs sera peut-être à l’ombre.
  • C’est d’ailleurs pour ça que les Andalous on les manches de t-shirt râpées: à force de longer les murs pour gagner des millimètres d’ombres. Et pourquoi cette bataille contre le soleil? Pour ça:
  • Dans un peu plus d’un mois, on est de retour au plat pays pour s’en payer une bonne tranche avec vous, alors notez: première quinzaine d’août, c’est la fête! Sortez les bières, le fromage et le boudin, les expats débarquent…
  • On a des meubles! Finis les cartons de bouquins qui trainent, on a des vrais beaux meubles pour ranger, comme des vrais gens! Bon, on a aussi un meuble en carton en cours de décoration, mais tout ça, ce sera dans un épisode spécial 😉

Quand je vous disais que c’est en vrac…
…. et qu’on a un peu la flemme 😉

Les combats de titans: Nous contre la Scoumoune

Scandale: Victimes des administrations locales, on leur coupe l’électricité à nouveau! A peine le courant rétabli, leur chauffe-eau rend l’âme! La police locale recherche activement le marabout qui leur aurait jeté un sort
Voilà deux mois, ils avaient vécu 24h dans le noir. Le mois dernier, ils étaient à deux doigts de ne plus avoir d’eau. Aujourd’hui, 48h après avoir récupéré le courant (pour la deuxième fois), c’est leur chauffe-eau qui les lâche, les laissant sans eau pour le pont de la San Fernando. La scoumoune a la vie dure chez les expats’…
*Ceci n’est pas une fiction, promis juré craché*

La scoumoune… si j’avais eu plus de culture cinématographie, il y a la moitié de ma vie (c’est à dire vers 13 ans, lors de ma confirmation), je ne me serais probablement pas présentée comme « Bonjour, moi c’est Mallorie mais on m’appelle Pasdebol », mais « Bonjour, moi c’est Mallorie, appelez-moi La Scoumoune, ça risque pas de me lâcher de sitôt! »

Il se fait que, entretemps, la scoumoune n’étant pas l’apanage des seules jeunes filles en fleurs et que j’ai réussi à décider de passer ma vie avec Mr Scoumoune (oui, ça me déculpabilise de le croire), la scoumoune étant par ailleurs un paramètre exponentiel au carré (oh, c’est bon, j’ai pas fait les maths non plus), bref… la scoumoune ne nous lâche plus depuis un temps certain!

Reconstitution des faits:

  • Fin janvier:
Coupure d’électricité inopinée. Nous pensons d’abord à une panne dans le quartier (les marteaux-piqueurs s’acharnaient dans la rue, pourquoi pas?)… C’est en constatant que la panne généralisée se concentrait principalement sur le périmètre délimité par les murs de notre appartement que nous avons l’idée géniale et saugrenue d’appeler la Société Sévillane d’Electricité (Endesa pour les intimes).

Compte-rendu de la conversation téléphonique, du côté Endesa (les ** sont de moi):
Ah ouiiii, mais madame, en fait ce sont les factures de novembre et janvier qui sont impayées *Ben… on a quand même fait transférer la domiciliation sur notre compte en arrivant en novembre, alors quoi?*… Ah ouiiiiii, mais non en fait, madame: comme le titulaire de la police Endesa ce n’est pas vous…. on n’a pas pu le faire, en fait! *Et fallait surtout pas prévenir, non plus… pourquoi on n’a pas reçu d’avis avant la coupure? Même pas un rappel?* Ah ouiiiiii, mais madame, si vous ne regardez pas votre courrier au C/Reposo 6/103, ce n’est pas de ma faute! *003, pas 103, pauv’ tache…*
Bref, comme on a un proprio aussi chou qu’un bisounours, il s’est « occupé de tout » pour qu’on n’ait plus ce problème…

  • INTERMÈDE de mars: l’histoire de la coupure d’eau – ou comment le télétravail peut vous sauver la douche
11h – on sonne à la porte… Entre deux réunions virtuelle, la Mallo n’a pas peur d’ouvrir la porte (geste de premier secours) pour réceptionner un avis : « Note aux occupants: si avant 14h vous ne vous êtes pas rendu au *adresse à l’autre bout du monde de Séville* pour payer les 36 EUR de la facture de septembre (!), l’eau sera coupée à 14h02 ».
Quelques réunions plus tard, toutes voiles dehors, direction l’autre bout du monde de la terre de Séville, pour payer. Il est 13h34 lorsque le guichetier m’annonce que oui, effectivement il s’agit de la facture de l’ancienne locataire, mais que voilà, c’est aux occupants qu’on coupe l’eau, c’est tout *et on reçoit pas d’avis? Ok, laissez tomber…*
Facture payée dans les temps, je rentre un peu après 14h et prends une petite douche pour fêter ça!
  • Début avril
Maintenant qu’on sait que l’administration nous en veut, plus rien ne nous échappe… cette facture Endesa (pour l’électricité, qu’on vient de vous dire) qu’on reçoit *ô miracle* par le courrier du matin, stipule « La somme de autant sera automatiquement débitée à partir du 8 avril sur votre compe bancaire, nº machin ». Le nº est le bon *ô double miracle*, une épine de moins dans le pied… (c’est beau l’utopie)
  • 26 mai
Il n’est pas 10h quand le modem fait « fiouuuuuu », signe qu’il fait faim, et que l’alimentaition électrique est en rade. Je constate ensuite que la panne n’est pas uniquement localisée à la prise du modem, mais qu’elle s’étend jusqu’aux limites des murs de l’appartement. Une sueur froide m’envahit, accompagnée de ce sentiment de « déjà-vu » qui me projette pile 2 mois en arrière.
Cette fois, un joli autocollant orange a été aposé sur le compteur à l’entrée, expliquant les démarches à faire pour récupérer son courant (et son travail).

Dans l’ordre (parce que c’est pas l’Europe, faut pas espérer):
– Retirer la somme due à la banque (après avoir fait la file derrière 20 abuelas qui viennent retirer leur pension en billets de 5 euros)
– Se rendre à la Poste pour (après avoir fait la file) payer ce montant qu’on trimballe dans sa poche depuis l’autre bout de la ville
– Courir au bureau de Endesa avant sa fermeture (bande de fonctionnaires!) pour 1/donner la preuve de paiement de la facture et avoir une chance de récupérer le courant dans les 24h… 2/essayer d’avoir une explication un peu censée à ces questions: Pourquoi la somme n’a pas été débitée du compte comme prévu début avril? Pourquoi nous ne sommes jamais prévenus quand on vient nous couper l’électricité?

Compte-rendu de la discussion (les ** sont toujours de moi):
Ah ouiiiii… je vois, comme le titulaire du compte en banque n’est pas le propriétaire de l’appartement, qui est titulaire de la police Endesa, votre banque a sûrement dû refuser de faire ce versement… *Et non, ils n’auraient pas pu m’appeler ou m’envoyer un courrier pour demander « Madame Smets, ce virement là, pour Endesa, vous êtes sûre qu’on doit vous le débiter? »… de toutes façons, SMETS c’est trop difficile à épeler ou prononcer alors on m’appelle pas…*

Je repars, guillerette, avec la promesse que dans 24h j’aurais le courant à la maison. Direction les cybercafés de la ville (il faut bien bosser), jusque 19h30 au moins, puis retour au bercail, où m’attendent
– Marc
– un petit autocollant orange (je commence à ne plus les aimer), disant: « nous sommes passés à 18h40 remettre le courant, il n’y avait personne pour ouvrir, veuillez appeler le nº untel entre 13 et 14h ou 18h30 et 19h30 pour reprogrammer une visite »
J’ai le pressentiment étrange que ce n’est pas fini…
Nous dînons aux chandelles et camping gaz, c’est fou ce qu’on s’habitue à la précarité.

  • 27 mai
Alors que Marc s’enfuit dans un hôtel 4 étoiles à Valence pour « travailler » quelques jours, je squatte chez l’ami Antonio, grâce à qui je ne perds pas (tout de suite) mon boulot.
13h, première tentative d’appel pour récupérer le courant.

Compte-rendu… (bref, vous connaissez la chanson):
Ah ouiiiii, mais il est venu à quelle heure le technicien, hier? 18h40? Ah ouiiiiii, mais non, il faut rappeler entre 18h30 et 19h30 alors, parce que vous comprenez, ils faut que ce soit le même électricine qui revienne… *Non, je ne comprends pas bien, mais soit, le désespoir fait dire des imbécilités comme « d’accord, je rappellerai »*
18h30…
Ah ouiiiii, je me souviens, vous avez appelé ce midi! *C’est ça…* Je peux avoir votre adresse? Ah ben, madame, votre adresse n’est pas dans nos fichiers…

De deux choses l’une: ou la fatigue due à mes courses poursuites dans les rues de Sévilles pour payer dans les temps a eu raison de mon mental, ou ma rue et mon bâtiments n’existent réellement pas, ce qui ne laisse présager rien de bon quand à mon état mental.
Je vous rassure, la brave dame me rappelle 10 minutes plus tard, l’air de rien, en me disant qu’un technicien passerait le lendemain entre 8h30 et 9h, et que j’aurais intérêt à être là pour lui ouvrir la porte, sinon je continuerais à pourrir leurs journées encore longtemps.
C’est comme ça que le 28 mai, au bout de 48h sans courant, la lumière fut…

  • 30 mai
On ne vous a pas dit? C’est férié aujourd’hui! San Fernando, patron de Séville, voilà pourquoi Marc est rentré hier soir de son voyage avec des (4) étoiles dans les yeux.
Jour férié donc. Fallait bien qu’il nous arrive quelque chose de follement excitant, non?
Une fuite de chauffe-eau, ça vous va? De celles qui ont le temps de transformer tout le couloir en pataugeoire le temps qu’on coupe l’arrivée d’eau, ça vous va toujours?
Boh, rien de grave, à part qu’on devait faire 10 000 lessives (rien de grave, parce que de toutes façons, on a *encore* perdu la bonne clé du toit, pour faire sécher le linge).
Et comme on est vendredi férié, on nous envoie qq’un seulement lundi matin pour faire un devis pour un nouveau chauffe-eau (c’est notre proprio-bisounours qui a dit ça… « faites mettre un nouveau, je le paye! »).

Voilà, pour ceux qui ne croient en rien, je peux vous affirmer: LA SCOUMOUNE EXISTE, ELLE VIT SOUS MON TOIT!

(mais je me sens moins seule depuis que j’ai découvert le strip-blog de Soph’, Les toujours ouvrables… <– tu cliques sur le lien, s’il te plait, elle est probablement encore plus scoumounisée que nous, on lui doit bien ça)

Programme d’une journée presque ordinaire

Après avoir reçu nos premières visiteuses, marché 45 km par jour pour leur montrer comme elle est belle notre ville, ingurgité des litres de sangria, mangé des tapas à pas d’heure, bronzé sous le soleil sévillan…

(OK, j’avoue, je n’ai trouvé que des photos de farniente)… il fallait bien un jour retourner à nos occupations habituelles.

Voici donc notre programme de ce lundi:

  • Visite au commissariat de quartier. Motif: porter plainte pour PC portable volé samedi soir, alors qu’on fêtait dignement le départ imminent de nos Belges de passage, dans la pièce d’à côté. Très sympathiques, les policiers espagnols… et à la page! on porte plainte par téléphone d’abord, dans un petit local. le monsieur au bout du fil donne un nº de dossier, puis on passe voir un « vrai » policier, qui imprime la déposition et la fait signer. On n’arrête pas le progrès, même en Andalousie!
  • Coups de téléphone à la compagnie d’électricité. Motif: savoir pourquoi ils nous ont coupé le jus à 9h du mat’ sans prévenir. Réponse: factures de septembre et novembre impayées. Ah mais c’est qu’on est là que depuis novembre, nous, et qu’une des premières choses qu’on a faites, c’est de domicilier les factures à partir de novembre, et pourtant pas de nouvelles. Bon, il faut aussi savoir que notre appart n’est pas dans leur base de données, mais que c’est l’électricité du local 103 qu’ils ont officiellement coupée, soit notre voisin du dessus… qui se porte bien, merci, pas de souci de lumière. Vous n’avez rien compris? Nous non plus…
  • Visite à la compagnie de téléphone. Motif: savoir pourquoi on nous facture des communications pas passées. Et par la même occasion pourquoi les gens qui nous appellent ont une chance sur deux de tomber sur une famille espagnole, et pourquoi on reçoit très régulièrement des appels d’une brave grand-mère qui tient absolument à parler à Miguel…
  • Tour de reconnaissance pour acheter un morceau de matelas en mousse. Motif: tenter une reconstitution latérale de notre matelas qui a un peu souffert de l’humidité et a commencé une culture de champignons dont le sens artistique n’a d’égal que le papier peint version sixties-seventies.

Vous voyez, pas le temps de s’ennuyer une seconde avec nous!

PS: pour les anxieux: tout finit toujours par s’arranger… nouveau pc pour pouvoir travailler en paix, électricité rétablie le lendemain matin (« il y a eu comme un malentendu… »), pour la facture de téléphone on doit téléphoner au service des réclamations techniques, et le matelas en moussse va bientôt passer par l’atelier bricolage…

Que sommes-nous devenus depuis l’année dernière?

A la demande générale de deux personnes, nous voici pieds et poings liés, le dos au mur… il faudra bien qu’on vous dise un jour ce que 2008 nous prépare!

Un déménagement?
Oh que oui… pour demain, d’ailleurs! On finissait par ne plus y croire, par se dire qu’on l’avait rêvé, ce camion, que ces milliers de caisses amoureusement empaquetées et transbahutées pendant des heures n’étaient qu’une hallucination. Et contre toute attente, nous voilà (presque) prêts à accueillir au pays des castagnettes nos livres, nos vêtements, notre lit, nos jeux de sociétés… Nous pourrons amoureusement dépaqueter toutes nos caisses, en jurant qu’on ne nous y reprendra plus, que la prochaine fois…. qu’il n’y aura pas de prochaine fois, na!

Un boulot?
Ah oui, mais plus un boulot de commercial, non merci! Je n’ai pas encore osé vous l’avouer, mais j’ai bien vite compris que ça ne durerait pas longtemps, cette histoire entre la vente et moi! Des 60 heures par semaine (et oui, l’heure sup’ est une philosophie d’entreprise), un boulot répétitif et barbant mais complètement harassant, une ambiance terrible, mais complètement hypocrite, le tout à l’encontre de mes convictions personnelles (j’en entends qui pouffent, au fond!), ni le temps ni l’opportunité de chercher un autre job plus adapté et intéressant, ou de commencer la traduction… bref, vous l’aurez bien compris, j’ai bien fait de faire demi-tour pour chercher de l’herbe plus verte ailleurs avant de devenir complètement zinzin!
Depuis, j’ai fait les démarches pour m’inscrire comme traductrice indépendante… ça prend du temps bien sûr, d’autant plus que je remplis les conditions pour demander des aides de début d’activité! Enfin, je devrais être prête d’ici peu à partir à la recherche de mes premiers clients…
Marc, lui, continue de jouer à Docteur Jekyll et Mr Hyde. Garçon de café, livreur de pizza, toiletteur pour chien… aucune annonce ne lui échappe! Reste à savoir quand ces braves gens se décideront à l’appeler. Et dans le même temps, il écume les pages jaunes, pour contacter tous les bureaux de gestion de l’environnement, ou tout ce qui a un lien avec la géo… et il y en a, je peux vous le dire! Si avec tout ça, il n’arrive pas à choper au moins deux ou trois jobs en même temps, je veux bien manger… je veux bien manger du pâté au petit déjeuner, tiens!

Une vie touristique?
En 2007, nous nous sommes principalement attelés une tâche très précise et systématique: arpenter en long et en large les différentes administrations de la ville, tester le consulat de Belgique, la bibliothèque publique, la salle d’attente du Ministère de l’Emploi, faire la file au bureau des étrangers, etc.
Mais une année n’est pas l’autre, et 2008 nous apportera son lot de visites touristiques! Il nous reste 2 semaines pour concocter la première mouture de ce qui sera notre fil conducteur touristique pour nos invités!

Une vie sociale?
Et oui, tout ça se fait petit à petit… comme nous n’avons pas encore assez d’argent pour nous acheter des amis, nous allons faire ça à la bonne vieille méthode! Collègues de boulot, amis de collègues, voisins, amis, amis d’amis, expat’ français perdus dans Séville, etc.

Des découvertes?
La procession de la Semana Santa (fin mars) qui passe devant nos fenêtres, l’été sévillan, les horaires du bus « Centre-Aéroport », les rues à l’ombre pendant l’heure du midi… On oublie parfois qu’on n’est ici que depuis 2 mois… et pourtant, il reste tant à découvrir!

La reconnaissance internationale d’un grand artiste?
L’eussiez-vous cru? La popularité d’un certain Circus Marcus commence à prendre de la place dans le monde de la musique libre. Des fans hystériques l’ont plébiscité pour faire partie des nominés d’une grande cérémonie (un peu comme le Festival de Cannes pour la musique libre, en plus prestigieux quand même). Si vous aussi vous êtes fans de ses plus grands hits « Ursula » et « Machu Pichu », si vous aussi vous attendez avec impatience l’enregistrement du « Banquier », venez dire au monde entier à quel point vous l’aimez! (Cela dit, le site n’est pas encore en ligne, alors je reviendrai vous donner l’adresse plus tard…)