Opération « Toscana Yéyé » – Day 3

Et oui!!! Même pas un mois après avoir conté nos fabuleuses aventures rocambolesques du jour 2, voici déjà : Le jour 3 (bon, je ne voudrais pas vous décourager, mais il y en a 14 😉 héhéhé)

Petite journée cela dit en passant, qui nous emmène de pas tout à fait Volterra (mais presque quand même) à San Gimignano son camping. 34,66 km à une vitesse record de 12,91 km/h.

C’est donc une fois quitté le camping, à la bourre pour changer (9h du matin, remarquez l’effort tout de même), qu’on entame avec courage le dernier kilomètre qui nous sépare du sommet volterrien. Une fois l’ascension accomplie, il est grand temps pour les intrépides et peut-être téméraires que nous sommes de… s’arrêter pour la pause déjeuner. Faut bien manger ! Fallait pas croire qu’en partant à 9h du mat’ on aurait eu le temps de déjeuner !!!

Hotel de ville de Volterra

Hôtel de ville de Volterra

 

C’est donc à 10h, heure plus raisonnable, qu’à l’image du tour de France se donne le départ officiel de l’étape à partir de cette belle cité médiévale. Après 5km, arrivée à la première difficulté, qui s’annonce plutôt coriace et sur un chemin en gravier bien glissant. Nous décidons donc de l’éviter. Qui a dit qu’on était téméraires ! Bref, rebroussage de chemin et nationale qui nous permettra d’arriver un peu plus tôt à San Gimignano.

Pendant ce temps… pluie… Notre première en tant que velocipedus turisticus. Mais comme on a tout prévu, on s’habille et on continue jusqu’à croiser miraculeusement un restaurant de route où nous décidons de nous arrêter pour boire un verre et  manger, en attendant que l’arrosoir se vide.

 

Marc sous la pluie

Marc sous la pluie

Petit conseil pour cyclotouriste débutant qui « passe son flocon » : sur nationale, en côte, n’hésitez pas à vous mettre au milieu de la bande de circulation, comme tout bon véhicule. En effet, il règne encore chez l’automobilisticus cette drôle de croyance selon laquelle la bande séparant la route ne doit en aucun cas être dépassée, surtout si on peut faire un strike avec des cyclistes qui font profil bas sur le côté de la route. Amis cyclistes, dans la circulation, soyez prudents et respectueux, mais aussi, imposez-vous confortablement dans la circulation. Comme on dit chez nous: « Mettez-vous » (avec l’accent).

Bref, il fait maintenant beau et sec et après un long effort presque prolongé, nous quittons enfin cette nationale pour la petite route qui nous mène vers notre destinée. Et c’est donc après une longue descente, une montée, une descente, et une montée que, vers 15h, ô miracle, nous arrivons à San Gimignano, que nous allons pouvoir visiter tranquillement.

 

San Gimignano vu de loin

San Gimignano vu de loin

A nous le tourisme de masse et de consommation ! Café, pizza, photos et bières (gentiment offertes par nos colocs suisses de parcelle). Bref, à la nuit tombée, nous retournons au camping, avec vue sur San Gimignano (qui ressemble à New York la nuit), afin de manger notre semoule-tomates-mozza du jour et de se coucher pas trop tard car demain est une longue journée…

Les tours de San Gimignano

Les tours de San Gimignano

 

 

L'allée principale sans un seul touriste

L'allée principale sans un seul touriste

 

Et une pizza, une!

Et une pizza, une!

New York by night... euh... San Gimignano de note

New York by night... euh... San Gimignano de note

Ah, et on n’allait pas oublier:

BONNE ANNÉE !!!

Opération « Toscana Yéyé » – Day 2

Oufti ca y est! C’est le jour j pour enfin publier le Jour 2. C’est vrai quoi, faut bien faire durer jusqu’au prochain voyage… qui commence à se préparer d’ailleurs…

Bon revenons à nos champignons: Aujourd’hui, nous vous emmenons pour 45 km et à du 11,67 km/h de moyenne de à peu près Casciana Terme à pas tout à fait Volterra (mais son camping)

Comme nous sommes très motivés et que nous voulons arriver tôt à Volterra afin de profiter de ce petit joyau médiéval, debout presque à 6h30 pour partir à 8h00 – 8h30 max! C’était bien évidemment sans compter:

  1. Sur le p’tit déj’ de champion avec compote des prunes cueillies la veille sur les chemins.
  2. Sur le rééquilibrage des sacoches de vélo (et oui, Mallo a eu les yeux bien plus gros que ses mollets!)
  3. Sur notre flemme habituelle et le Carpe Diem qui nous caractérise si bien… et qui nous arrange aussi d’ailleurs…
Petit déj' de et avec champion

Petit déj' de et avec champion

C’est donc à 10h00 que nous levons le camp!

Malgré un passage de 1km à plus de 10% de moyenne, 100% de l’équipage féminin trouve le chemin « fastoche ». Faut dire qu’avec les quelques kilos en moins du rééquilibrage matinal (favorable à l’équipage féminin, il est toujours bon de le noter), c’est toujours plus facile…

 

Vue sur Chianni

Vue sur Chianni

Bref, à midi, après une côte qui n’avais l’air de rien mais… qui… quand même… Nous arrivons à Lajatico pour goûter au festin du jour dans un des cafés du village: pâtes surgelées avec assiette et fourchette Made In Plastique. Pause midi oblige, on re-sort les cartes  pour revoir les plans et se dire que finalement « NON, la montagne comme elle était prévue, ça ne sera pas possible ». (Oui, vous allez certainement vous en rendre compte dans les prochains articles, le tracé de nos vacances a occupé une place très importante dans nos conversations)

 

Mallo en plein effort dans "La Côte qui n'avait l'aire de rien"

Mallo en plein effort dans "La Côte qui n'avait l'aire de rien"

Après des kilomètres de dénivelés virtuels en moins, c’est reparti! Passage par le décevant théâtre du silence, règne des ordures de Lajatico. Mais heureusement, la descente qui suivait à très vite rattraper le coup: joli paysage, petite pensée en chanson pour Grebor et vue sur… Ce Qui Nous Attends! (avec des majuscules, oui oui!).

 

Le théâtre du Silence et ses ordure en avant plan. Objectif Volterra en arrière plan.

Le théâtre du Silence et ses ordures en avant plan. Objectif Volterra en arrière plan.

Paysage toscan durant la deuxiéme étape

Paysage toscan durant la deuxiéme étape

Bref, vous l’aurez compris, nous approchons de Volterra et des ces 1000km de côte à du 92% de moyenne! Vision féminine du parcours ;), je tiens à le préciser car finalement, ce ne sont que 7km à du 6% de moyenne mais quand même avec quelques passages salopards à plus de 10% sur une route hyper touristique sans bas-côté pour être un minimum en sécurité avec ces gros enc—- de touristes pressés. Désolé d’être vulgaire, mais c’est la stricte vérité. Bref, c’est mentalement très fatigant et physiquement très éprouvant pour tout le monde et sans doute un peu trop pour 100% de l’équipage féminin… Heureusement, dans les moments plus difficiles, il y a toujours une lumière au bout du tunnel, incarnée par la présence inopinée d’un camping. Nous étions censés trouver un endroit peinard en pleine nature pour planter la tente, mais vu le côté très touristique du lieu, la fatigue, et la présence de ce camping: Pas une, ni deux, installations et repas trop salé! Et oui, pour faire plaisir à l’équipage féminin, 100% de l’équipage masculine a préparé la tambouille et accessoirement fait tomber le couvercle du pot de sel, et son contenu, dans la casserole. Mais bon, le pire est passé et puis ce soir là, nos voisins français nous ont offert le café et nous avons discuté jusque pas d’heure. C’est ce qu’on appelle, finalement, une belle journée de voyage… à une allure d’escargot…

Le mode escargot, c'est aussi prendre le temps de se poser et de juste profiter du moment présent...

 

Opération « Toscana Yéyé » – Day 1

Bon,  on avait dit qu’on serait rapide dans l’exécution de ce rapport de vacances. Après 118 jours et 4 heures sans donner de nouvelles… euh… Ah non, ça c’est la durée sans gouvernement belge ;)… Donc, après 40 jours sans nouvelles. Voici la fabuleuse histoire du

 

JOUR 1 de notre aventureuse aventure à dos de vélocipèdes…

 

Étape du jour qui nous emmène de Pise à un peu plus loin que Casciana Terme en 48km et à une vitesse record de 12,69 km/h (On ne le répètera jamais assez, on se déplace à vélo pour le plaisir de voyager et non pour revenir avec de gros mollets).

Après donc une bonne nuit de sommeil dans le lit de Teresa Raquin, il est déjà temps de résorber le retard déjà pris. Donc, on prend les vélos par les cornes pour rentrer dans Pise-la-Vieille. Attention, bien regarder à gauche pour les monuments dont sa belle tour qui n’est visiblement pas très penchée aujourd’hui et à droite pour les boutiques attrape-touristes de touristes qui se prennent en photos dans des positions bizarres.

 

La PREUVE que la tour de Pise ne penche pas!

 

 

Touristes se photographiant dans une position bizarre.

 

Il est donc temps de s’arrêter en face de la tour pour prendre un bon petit déj. Oui, oui, je sais, il faut résorber le retard… C’est bon… On y va, on reprend les vélos et on décide de tester avec l’appareil photo l’enregistrement en direct live d’une traversée de la ville à dos de vélo. (on vous montrera ça dans un autre article)

Sorti de la ville, traversée des plaines toscanes remplies de villages aux noms tous identiques (ou presque) : Cascina – Casciana – Caiana – Cosciana – Etcetera. Bref, pour la navigation, ça aide ! Mais bon, nous sommes là pour les paysages, le temps de s’abreuver à une fontaine, de tester la cuisine solaire, et nous voilà reparti pour découvrir cette région qui nous fait penser un peu au Sud de la France. D’un côté, ça tombe bien vu que l’Italie est au Sud de la France…

 

 

Cuisson solaire de la semoule du soir sur porte-bagage.

 

Trêve de plaisanterie, les choses sérieuses commencent avec notre première côte et puis… miracle au milieu de nulle part… Un resto pizzeria sans pizza au menu ! Comme nous croyons au destin, arrêt-repas-repos et au moment de reprendre la route, on se rend compte que finalement, la plaine, c’est bien fini. A force de monter et descendre sans arrêt, 100% de l’équipage féminin se demande, ou ne préfère peut-être pas, comment ce sera la 2ème semaine, celle dite « de montagne » (faut dire que la première est censée être dite « de plaine »).

 

 

Paysage toscan durant la première étape.

 

Arrivés enfin à Casciana Terme, grosse pause et puis finalement, comme ça ne vaut pas plus la peine que ça, on décide de continuer un peu la route pour trouver un endroit-dodo-pèpère. Après un essai infructueux chez un brave vieux monsieur qui s’acharne à parler italien sans s’arrêter (mais par les gestes, on comprend que l’étape du lendemain, vers Volterra, ce sera « comme ça » avec un une main tendue à plus de 60º vers le haut). Bref, au final, il n’est pas très chaud pour qu’on plante la tente dans son champs et nous décidons de couper court et de poursuivre jusqu’à un endroit sympa où pieuter : la « Venta Novo Frantoio » où les propios nous accueillent à bras ouverts dans un mélange de franitanglish et nous mangeons notre première « semoule solaire » avec des tomates, du bon fromage local et le bon vin toscan local servi dans sa botte (c’est le raisin de nos hôtes mais ce n’est pas eux qui le pressent).

 

 

Repas du soir: tomates, fromages frais, vin en botte et semoule solaire.

 

Bref. A 22h, dodo après n’avoir pas réussi à trouver qui a tué de le garde la reine Victoria et qu’un chat vienne nous dire bonne nuit…

Opération « Toscana Yéyé » – Day 0

C’est non sans émotion que je retranscris ici le carnet de bord retrouvé à moitié noyé, presque unique survivant du déluge qui immergea la Toscane et la fit grelotter des jours durant, en cette première quinzaine d’Awout de l’an 3 de la Sainte Installation. Rappelons furtivement les raisons de ce voyage burlesque: traverser plaines, vallées montagnes toscanes à dos de vélocipède, en 2 semaines, sur les traces de l’Italie des Yéyés. Voyage hautement culturel, donc. Un peu sportif aussi, pour autant que les mollets de l’équipage acceptent de se soumettre à l’exercice. Ouvrons donc ce carnet…

 » Giorno 0 – Day 0 – Jour 0 : Samdredi (où l’équipage prend ses cliques et ses claques, embarque poubelles et cartons en aéroplane, visite Pise de nuit et s’installe en pays Yéyé)

Résistant à l’appel de Thérèse Raquin – honteusement rebaptisée Teresa Raquin pour coller à la culture locale -, Thérèse nous faisant du pied sur la table de chevet, prenons notre courage et notre plume à deux mains pour vous narrer cette première journée d’expédition.

C’est tôt ce matin, dès l’aube et le chant du coq (« Mamááááá, veeeeen, baaaaaajaaaa! »), que notre équipage s’est retrouvé sur le pont, bagages à la main, après un emballage méticuleux. Entendu dans l’air frais du matin sévillan:

"Je ne pars jamais en voyage sans mes poubelles et mes cartons", dit-elle à son acolyte, l'air hautain

C’est aidé du fidèle Manolo (le Sergent Garcia étant en vacances, mois d’awout oblige) que nous avons pu rallier l’étape nº1 du voyage: l’aéroport international aérien d’avions de Séville – et embarquer au milieu d’une foule de juilletistes bronzés et d’awoutiens ravis. Trop de bonheur à la fois pour ce petit aérodrôme qui n’a d’international que le nom, et trop de retard sur le tarmac, comme c’était à prévoir (et comme nous étions à mille lieux de l’imaginer).

Après un vol sans encombre et un atterrissage applaudi à grand renfort de bras et de mains (le Toscan est enthousiaste), nous attendait l’épreuve nº1 de notre mission. Plus difficile encore que le montage de meuble Ikéa AVEC notice: le montage de vélo sorti du carton. Après mûre réflexion, le plus dur était probablement le calibrage des sacoches sur les vélos, le reste s’étant déroulé dans la bonne humeur et l’organisation, 100% de l’équipage féminin servant d’assistante à l’équipage masculin, les mains dans le cambouis. (Nota: on parie cent balle que ce sera l’inverse pour faire la lessive?)

Une fois les montures harnachées et la portion quotidienne de foin avalée (première pensée pour les ruminants poilus qui doivent aussi en mâchonner à la maison, chez tonton Manolo), voici l’équipage en route sur son tronçon de route nº1: traverser Pise de nuit, pour rallier l’auberge qui nous fournit la paillasse pour la nuit. (Nota: en Toscane, un « Bed & Breakfast » n’a souvent de breakfast que le nom). Grâce à une partie non-négligeable de notre équipage – géographe de formation -, le gite est vite trouvé et la taulière nous accueille (une respectable mamy de jactant que 2 mots d’anglais: « no » et « breakfast » et un peu sourde – elle a mis 10 minutes à répondre alors que nous sonnions concomitamment  au téléphone et à la porte). L’équipage est accueilli « comme à la maison », entendez « comme c’était à la maison dans les années ’60, déco y compris ». Entrons en plein Yéyé dès le premier soir, grâce à Thérèse Raquin et au pot de fleurs sur la petite table dans la chambre.

Thérèse et sa première victime. 100% de l'équipage masculin a succombé à ses charmes.

Pot de (fleurs sur la petite table de la) chambre

C’est au moment de se coucher qu’une grande partie de l’équipage féminin (toujours avisé et prévoyant, comme on le remarque ici) demande dans le noir : »Chou, on n’a pas regardé la météo pour ces 2 semaines, en fait? ».

Non, fatalement, quelle idée de s’intéresser à la météo quand on va passer 2 semaines le cul sur une selle de vélocipède et à dormir sous les étoiles. C’était tellement futile et féminin de s’y intéresser…

Rideau sur cette pensée philosophique. »

La carte à voyager dans le temps

Sans vouloir nous vanter, nous sommes de grands explorateurs du tourisme expérimental, l’expérience culminante de notre passion du n’importe quoi étant notre vogelpick de noce.

Et pourtant, çuilà, nous ne l’avions pas vu venir… nous qui préparions un petit voyage peinard à vélocipède (bon, c’est vrai, 500 km en Toscane, je retire le « peinard »), nous voilà embarqués dans un voyage dans le temps!  Ouvrez les écoutilles, on vous explique le pourquoi du comment:

« Il était une fois un Institut national de cartographie. Italien, l’institut (ceci explique sans doute cela). Cet institut national de cartographie proposait d’envoyer, pour quelques deniers seulement, et par la Poste (soutenons l’emploi), des cartes de la région (ô coïncidence), à 1/100.000e (ce qui – vous en conviendrez – est parfait pour un voyage à dos de velocipède). Ce n’est pas une, ni deux, ni même trois, ou quatre, mais bien SEPT cartes que nous nous fîmes envoyer, pour couvrir notre itinéraire.

Las, ouvrant le rouleau enroulé et découvrant le parchemin parcheminé, nous dûmes nous rendre à l’évidence: ces cartes – proprettes et fort jolies – dataient d’avant la frontière linguistique (référence qui n’a rien à voir avec la Toscane ou l’Italie, mais notre bon vieux Platteland, à qui nous nous devions de dédicasser cette parenthèse). Vaguement surpris autant qu’amusés, nous vîmes là le signe du destin: oui, nous nous devons d’accomplir cette quête! Ce n’est plus un simple tour en Toscane que nous entreprenons, mais la visite de la Toscane des sixties… »

Nous restent 5 semaines pour tracer au crayon les routes actuelles sur les cartes, les recouper à un format maniable à vélo (le rouleau de parchemin ayant été abandonné par les romains au lendemain de l’invention du VTT, tout le monde sait cela), et nous préparer un look de champion cycliste des années ’60.

Cela dit, si nous avons été seulement « vaguement » surpris, c’est que le destin avait déjà posé sur nous sa main velue et chaude (une patte de cochon à celui qui trouve la référence de cette citation hautement philosophique), en mettant en notre possession, il y a presque 2 ans, en plein centre de Séville, un guide touristique de Bruxelles, datant du début des années 60.

"Le futur frappe à votre porte, visitez l'Atomium!"

Follement dépaysants, les petits francs

Nous rêvions en secret de pouvoir un jour visiter ce Bruxelles d’un autre temps, et voilà que c’est la Toscane qui nous tend les bras… Alors, en attendant le résultat de ces vacances inattendues, voici pour vous faire patienter un petit jeu des 7 erreurs:

La carte des années '60

Petit bout d'itinéraire sur Google Maps