¡Indignados! Et que ça saute…

Il est possible que vous soyez passés à côté de l’info.

Parce que Di Rupo formateur, waouw, le scoop inédit qui remplit le journal.

Parce que DSK gros vilain ou pauvre Caliméro, j’avoue que ça peut tenir une bonne semaine de conversation.

Ou un volcan qui n’a rien demandé à personne, ou la pluie qui n’veut pas tomber (y’a pu de saison, ma pauv’ Lucette), Roland Garros qui, ô surprise recommence, cette année encore, fn mai.

Mais pendant ce temps, à Veracruz en Espagne (quelque part entre l’Europe et l’Afrique si vous suivez un peu), la révolution couve. La faute à un français qui s’est mis dans la poche une génération entière de jeunes Espagnols (non, je ne parle pas de Guillaume Canet, j’ai dit Espagnols, pas Espagnoles). Stéphane Hessel (c’est bien lui ce « Indignez-vous! »), ce jeunot fringant de pas encore 95 ans, a vraisemblablement mis le doigt là où ça fait mal: sur notre passivité et notre résignation. A tous, nous Européens endoloris par le confort de nos vies trop bien réglées. Les Français ont fait « Waouw » et ont salué l’initiative éditoriale, les Belges ont dit « Tetcheu » et se sont demandés si Hessel voudrait bien former un gouvernement. Les Espagnols, eux, sont descendus dans la rue. Pas seulement pour une manif: bâches, sacs de couchages, sandwiches et blocs-notes de revendications sous le bras, ils ont posé le camp sur les places des plus grandes villes du pays pour refaire le monde, puisque celui-ci… euh, bof, quoi. Lire la suite

Mea culpa & séance de rattrapage

C’est vrai, je l’avoue: nous avons ces derniers mois cruellement manqué de constance bloguesque. Malgré la foule se pressant chaque jour au portail, les cris de désespoir de nos fans déchainés, les sanglots longs des violons d’automne, nous eûmes trop longtemps la plume lourdasse, le clavier encrassé.

C’est pas moi , c’est de sa faute. (Ça laisse de la marge quand à l’identité du coupable, parfait ça). La feignasse que je suis parfois cherchait une deuxième paire de main pour prendre la relève, et môssieur ne daignait pas extirper une phrase du clavier, préférant à cela les notes du sien, de clavier (il est très artiste pour le moment). Ah, on me dit que l’anonymat du coupable est compromis, soit.

Il y a une autre explication, à la fois tellement simple et pas compliquée. Suivez bien: entre décembre et mars, Noé ayant décidé de s’installer à Séville pour y construire une nouvelle arche (pour y mettre des cobayes et des geikos), le déluge en a bien entendu profité pour nous tomber dessus. Pendant plus de 3 mois. Sans discontinuer. Résultat: pas mal de livres lus, de films regardés, un cinéma de quartier qui se porte bien, merci, mais pas de quoi affoler un blog. Or, depuis quelques semaines, bye-bye Noé, salut la pluie, le soleil est à peu près revenu. Pour sécher nos vêtements, il a bien fallu mettre le nez hors de chez nous. Et là: catastrophe: à trop bouger, plus le temps de s’atteler au clavier, nomdidjû! Plus envie de s’enfermer le week-end devant l’écran, alors qu’on le fait toute la semaine, sacrebleu!

Profitons donc d’un voyage dans le temps pour prendre l’express Mars-Avril de Séville. Accrochez-vous à vos sièges, mettez vos ceintures et ouvrez vos mirettes, on ne va pas le répéter.

Début Mars: week-end chez Ester et Emilio à Grenade. Deux aventuriers de l’impossible, qui quittent Séville pour tenter leur chance en Angleterre. Pfffff…. en v’là deux qui vont nous manquer!

Emilio Bond et ses drôles de dames

Promenade de santé dans la montagne. Où l'on s'aperçoit qu'une journée ensoleillée à 1400 m d'altitude, ça tape.

Toujours en Mars, sortie en métro. Ce n’est pas parce qu’on a grandi à Bruxelles, pris le métro tous les jours pendant 15 ans et un mari « qui travaille pour le métro de Séville » (c’est pas tout à fait ça, mais vous êtes tellement nombreux à faire le raccourcis, profitons-en et étalons-en une couche généreuse), que je n’ai pas le droit de ne pas encore avoir mis les pieds dans le métro sévillan, en mars 2010. Chose faite maintenant, la preuve en images:

Epuré...

... aérodynamique...

... design... c'est ça le métro de Séville!

On entre en plein centre de Séville...

... on traverse le Guadalquivir, de l'herbe (ben oui, après 3 mois de pluie, on a enfin de la verdure à Séville), re-le Guadalquivir, mais l'autre, et on arrive à...

... et oui, on arrive de l'autre côté à Mairena!

Début Avril, enfin des vacances! Jeudi et Vendredi Saint, on a presque hésité à passer ces jours-là dans les processions pour remercier les nombreuses Vierges de leur mansuétude climatique, mais finalement c’est dans la Sierra Aracena (à Fuenteheridos, plus exactement) qu’on a profité de la langueur et de la douceur de vivre d’un printemps qui s’est fait tant désirer…

Petit dej au milieu des bogues, étude de l'itinéraire du jour, premiers rayons du soleil pour se réchauffer (qu'est-ce qu'il fait caillasse à 800 mètres d'altitude, début avril, entre le coucher et le lever du soleil!)

Castaño del Robledo, sympathique pueblo du pays de la chataigne

Toujours Castaño, on vous a dit que c'était sympa

Sur les petits sentiers. Heureusement on avait misé sur nos pattes et pas nos bécanes cette fois-là

On fait de belles rencontres animales en chemin...

A Alájar, pueblo communautaro-hippie comme on en rêve. Certe, la photo n'a rien à voir, j'observe les baies. Mais c'est bien à Alájar.

Toujours Alajár, assez paradisiaque pour qu'on décide un de ces 4 matins d'y planter notre chez-nous

On fait de belles rencontres animales en chemin... ah, au temps pour moi, c'est un tronc.

Mi-Avril, la saison de la chasse touristique commence! Audrey, Caro et Louis nous rendent visite un week-end avant de continuer leur route en Hispanie. 5 jours après notre « Allez, salut, vous revenez quand vous voulez (mais pas le week-end prochain)! » appuyé d’un gros clin d’oeil complice, quelle bonne surprise…. revoilà Audrey et Caro, toute penaudes de n’avoir point imaginé (même une seconde) qu’un volcan au nom barbare prolongerait leurs vacances sévillanes d’une bonne semaine. En attendant, on a bien rigolé, et nos moustiques se sont régalés!

Ici, les invités sont priés de mettre la main à la pâte. S'ils veulent un jus d'orange frais et pressé au petit dej, ils n'ont qu'à cueillir leurs oranges eux-mêmes (na!)

Deux fleurs parmis les fleurs

Pause miam miam dans Triana

Boarf, repos quoi. Ça fatigue le tourisme et les vacances

Nos moustiques aiment le sang belge, ça les dépaysent, faut pas leur en vouloir

Sur cette photo se trouve une bande de dératés. Mais où?

Et voilà, nous sommes déjà fin Avril. En prévision de la Toscane aoutienne, les grands champions cyclistes que nous sommes préparent déjà le terrain. Après achat d’un vélo flambant neuf pour môssieur, et avoir upgradé le vélo de mâdâme, commençons l’entrainement ce matin même, par un Sevilla-Olivares-Sevilla dominical (clic clic sur le nom de la route si vous voulez voir l’itinéraire)

Je vous présente "Coco est bien assis", nouveau joujou de la famille. Pas de photo de mon "Papy fait de la résistance", même upgradé de ses cornes, il est timide, c'est ainsi...

Les alentours de Séville, comme vous ne les avez jamais vus (personne ici non plus d'ailluers): VERTS!

Marc a un sens certain de l'itinéraire. Il suffit de mettre un tronçon argileux tout pourri au milieu de sa route et il s'y précipite

Et voilà. Comment d’un tapoti de clavier retracer 2 mois de folles chevauchées et de découvertes andalouses. Rendez-vous dans 6 mois pour la suite, à moins qu’une âme charitable prenne le relais d’ici là pour vous abreuver de nos nouvelles (que ce soit pas toujours aux mêmes de se coucher le dimanche à minuit 30, avec de la corne sur les doigts à force de tapoter le clavier…)

Veuillez nous excuser pour cette interruption momentanée de nos programmes…

mire

Mais c’est pour plein de bonnes raisons!

Non, on n’a pas emménagé dans une grande villa en Patagonie, je n’ai pas accouché de quadruplés en avril, cela va bientôt faire 6 mois qu’on ne nous a pas coupé l’électricité, et nous n’avons pas été cambriolés.

Par contre, non, l’Espagne n’est pas passée aux 35 heures. Le printemps attire toujours nombre de touristes sous le ciel de Séville et nous leur faisons honneur. Nous avons aussi été forcés (entendez par là obligés, sous le menace) de partir quelques jours fêter mes 27 balais dans le parc naturel de Cabo de Gata (près d’Almería… souvenirs souvenirs… on devient gâteux à c’t’âge) – photos de la flore et la faune suivront si Alzheimer ne s’en mêle pas.

Nous avons dû nous mêler ces derniers mois à la population locale, nous goinfrant de tapas, salchichón de la abuela, ingurgitant des litres de bière, tinto de verano, clara con limón (para las más mariquitas, tsss)… l’insertion sociale a un prix, que voulez-vous! Je me suis même retrouvée un midi à faire la sortie des classes pour passer le début de l’après-midi avec Lola, la pitchounette du patron (et collègue) de Marcus, Lola qui adore torturer câliner nos « ratas » poilues. Les dimanches, nous avons même été contraints et forcés plusieurs fois de faire la sieste à l’ombre dans le parc de l’Alamillo, pour rattraper 1 an de retard de lecture. Et puis les concerts, les festivals, les sorties (plus ou moins) culturelles qu’on a pu faire ces derniers temps, c’est impressionnant. Surtout ne venez pas vivre à Séville, c’est mettre le doigt dans un engrenage très dangereux…

Sans compter le WE passé, où nos derniers invités en date nous ont, une fois de plus, contraints et forcés (ce qu’on est conciliants!) à les rejoindre à la plage, près de Cádiz, pour échapper à la chaleur sévillane. C’était sans compter que nous en repartirions aussi guillerets que gastro-entérités, tous deux. Qu’à cela ne tienne, l’ingéniosité du bidet placé face à la cuvette nous est enfin apparue dans toute sa puissance lors de cette expérience, et maintenant que nous sommes guéris (ou presque), nous en rigolons (ou presque).

Nous avons aussi passé beaucoup de temps à planifier nos vacances au Maroc, prévues pour la première quinzaine de juillet… premières vacances « organisées », rando muletière en groupe dans l’Atlas, wow! Voyage qui a été annulé (pour groupe de deux insuffisant, nous voilà victimes indirectes de la crise), puis « attendez, on va tenter aut’ chose », puis reannulé, mais « peut-être qu’en essayant comme ça… ah ben non, désolé ». Bref, vacances annulées, nomdidjû, ça prend du temps aussi d’annuler, désannuler, changer les avions de date, les trains, commander un Routard Marrakech sur le net et le recevoir…

Et puis les élections! Parce que ça a voté par ici, et oui… pour les Européennes en tous cas. Les élections ET la déclaration d’impôts locale, n’imaginez pas qu’on allait vous épargner les sujets barbants de l’expat en puissance qui ne sait plus comment il s’appelle quand il change de pays et de coutumes!

Bon, je ne vous avais pas menti, on n’a que des bonnes raisons pour s’être faits discrets ces dernières semaines! Et puis comme il fait pour le moment 50º à l’ombre, qu’on n’ose pas ouvrir la bouche sous peine de se cramer les poumons, te temps était plus tôt à la langueur…

Mais au nom des hommes femmes de bonne volonté, je jure sur la tête de Kurtouille et Rogerounette de rattraper tout ce retard! Bientôt, sur nos ondes, en exclusivité, et dans le désordre le plus complet:

  • le billet des touristes du mois d’avril – les géos. Billet aux morceaux de (coups de) soleil garanti! Bonus track: une explication de Sté pour gagner sans peine à Perudo en comptant sur ses doigts.
  • les photos de canard du jardin de l’Alcázar (vous n’y couperez pas)
  • présentation de la flore et la faune désertique de Cabo de Gata (en musique)
  • nos dernières découvertes musicales et festivalières (avec des images si on trouve)
  • une copie de notre déclaration d’impôts un billet qui raconte comment remplir sa déclaration d’impôts, et surtout comment la faire remplir et se contenter de signer et récupérer le pactole.
  • Comment voter aux Européennes. Comment faire son choix dans 30 listes aussi éclairantes qu’une luciole pour retrouver sa lentille tombée dans la forêt une nuit sans lune.
  • Pour les miss bobonnes qui partagent avec moi l’amour du pain frais, du sirop de menthe ou citron macéré-cuisine, des confiotes maison, des vieux t-shirts pas récupérables mais récupérés quand même pour en faire des oeuvres d’art (presque) potables, une session spéciale « Ce que tata Mallo fait avec ses mains pleines de doigts »
  • un grand concours avec comme gros lot une rondelle de salchichón de la abuela*, ne le ratez surtout pas!

*aux vrais morceau d’abuela*

*et pour ceux qui ne savent pas ce que c’est qu’une abuela, et qui n’ont pas compris une partie de ce billet à cause des hispanités, espagnolophones je vous conseille grandement ce magnifique traducteur automatique (les autres, rompus à la traduction ou a l’espagnol  pourront eux aussi profiter des enseignements prodigués, c’est Google, c’est gratuit).

Mes aïeux, si vous avez pu arriver au bout de ce billet, c’est que nous aussi on peut le faire, on arrivera à refaire notre retard! rendez-vous sur la ligne d’arrivée!

Ze Circus Marcus Studio© à Séville…

C’est en zigzagant au mieux entre nos différentes obligations ministérielles du mois (promenades dans les dunes, accueil de réfugiés belges, processions saintes encapuchonnées, etc.) que nous avons le plaisir de vous faire part de l’ouverture en nos locaux à Séville, d’un tout nouveau studio High Tech d’enregistrement musical pour les oreilles.

Ze Circus Marcus Studio© fait partie de la génération ultime de ces studios que les plus grands producteurs et labels s’arrachent. Matériel High Technology®, enregistrement de sons, bruits et notes, raccord possible avec un (faux) piano (vraiment) électronique pour les musiciens les plus audacieux.

Ze Circus Marcus Studio© est particulièrement fier et heureux d’avoir accueilli en son sein le célébrissime Circus Marcus lors de l’enregistrement de son dernier opus (à sortir prochainement, sur un vrai CD pas en bois, avec une vraie pochette pas en papier et un vrai Directeur Artistique pas en carton).

Nous en avons profité pour jouer les filles de l’air paparazzi et prendre quelques photos-souvenir de ces moments mémorables, forts, émouvants et Technologiques®:

Nos locaux

Nos locaux

Matériel High Tecnology®

Matériel High Tecnology®

Procédé d'isolation dernier cri

Procédé d'isolation dernier cri

Pour les incultes ou ceux qui ont passé les 26 derniers mois dans une grotte du Larzac, venez découvrir les plus grands succès de Circus Marcus!

Pour les fans, le nouvel album est en cours d’enregistrement et sera prêt pour l’été 2009… Vous pouvez déjà réserver votre CD aux vrais morceaux de professionnalisme par mail à marc@circusmarcus.net. Dépêchez-vous, il n’y aura que 125.000 exemplaires pressés! (ou presque)

Ce weekend, c’est Ibiza à Séville! – Un parfum de vacances, ¿a que sí?

Pour une raison qui nous est complètement obscure (c’était samedi dernier la « Fête de l’Andalousie), ce weekend, se promener dans Séville avait comme un goût de vacances et de playa…

Le soleil qui a fait son grand retour, les places investies par les marchés, buvettes improvisées, stands en tous genre, les groupes de jeunes, torse-nus et en tongs au bord du Gualdalquivir, la guitare à la main… et plus loin encore de la musique, et encore des groupes de gens qui bronzent, et de nouveau de la musique et des tongs. Ne manquent que les effluves de crème solaire!

Et puisque l’humeur est aux vacances, on pense à vous, qui devez commencer à vous dire « Allez, on irait bien faire un petit tour du côté de Séville, pour profiter du beau temps et de la compagnie des petits veinards… »

HAAAAALTE!

De deux choses l’une. Soit vous avez déjà prévu le coup et vous faites partie des grands gagnants de début 2009, et là, c’est tout bénéf’…  Mieux que l’Euromillion, on a coché les dates sur notre calendrier pour vous accueillir dignement (si si, les moustiques réservent toujours un accueil particulièrement chaleureux à nos invités).

Mais si par malheur vous n’aviez encore rien prévu et que l’envie de Séville vous chatouille les naseaux, il va falloir slalomer dans le calendrier pour trouver votre bonheur. Voilà la piste:

mars

(Et oui, l’ouverture de la chasse aux touristes commence dans quelques jours, avec des habitués de Séville en plus!)

avrilAvril, c’est presque foutu déjà… entre pôpa Philou et Anne, une ruée de géo et quelques jours en amoureux à Almería pour fêter la Sainte Mallorie (ben quoi, on a aussi le droit de se payer quelques jours de vacances, non?), il reste un petit creux au milieu mais gare… c’est la Semana Santa, et il faut aimer l’odeur de l’encens et la marche millimétrique dans la foule pour venir à Séville à ce moment-là.

maiTiens, en mai faites ce qu’il vous plait, le calendrier est encore vierge de toute présence humaine. Aaaaavis aux amateuuuurs!

juinEn juin, profitons que môman Vonnette et pôpa Jean-Marie prennent leurs quartiers d’été à la playa près de Cadix pour les rejoindre dès que possible… Foutu pour vous, donc, nous on aura les doigts de pieds en éventail et on pensera bien à vous…

On ne vous parle pas encore de juillet, puisqu’on grimpera dans l’Atlas marocain du 4 au 18, et qu’il nous faudra bien le reste du mois pour nous remettre.

Incursion prévue en Belgophonie fin octobre pour marier des gens qu’on aime, faire connaissance avec des bébés qu’on aime déjà aussi, se choper une bonne crève sous la bruine et le froid.

Sans compter le passage à 2010, que nous fêterons au Platte Land, en l’hommage de cet inoubliable « Happy Minnénium », dix ans plus tard…

A vos calendriers!!!