C’est vrai, je l’avoue: nous avons ces derniers mois cruellement manqué de constance bloguesque. Malgré la foule se pressant chaque jour au portail, les cris de désespoir de nos fans déchainés, les sanglots longs des violons d’automne, nous eûmes trop longtemps la plume lourdasse, le clavier encrassé.
C’est pas moi , c’est de sa faute. (Ça laisse de la marge quand à l’identité du coupable, parfait ça). La feignasse que je suis parfois cherchait une deuxième paire de main pour prendre la relève, et môssieur ne daignait pas extirper une phrase du clavier, préférant à cela les notes du sien, de clavier (il est très artiste pour le moment). Ah, on me dit que l’anonymat du coupable est compromis, soit.
Il y a une autre explication, à la fois tellement simple et pas compliquée. Suivez bien: entre décembre et mars, Noé ayant décidé de s’installer à Séville pour y construire une nouvelle arche (pour y mettre des cobayes et des geikos), le déluge en a bien entendu profité pour nous tomber dessus. Pendant plus de 3 mois. Sans discontinuer. Résultat: pas mal de livres lus, de films regardés, un cinéma de quartier qui se porte bien, merci, mais pas de quoi affoler un blog. Or, depuis quelques semaines, bye-bye Noé, salut la pluie, le soleil est à peu près revenu. Pour sécher nos vêtements, il a bien fallu mettre le nez hors de chez nous. Et là: catastrophe: à trop bouger, plus le temps de s’atteler au clavier, nomdidjû! Plus envie de s’enfermer le week-end devant l’écran, alors qu’on le fait toute la semaine, sacrebleu!
Profitons donc d’un voyage dans le temps pour prendre l’express Mars-Avril de Séville. Accrochez-vous à vos sièges, mettez vos ceintures et ouvrez vos mirettes, on ne va pas le répéter.
Début Mars: week-end chez Ester et Emilio à Grenade. Deux aventuriers de l’impossible, qui quittent Séville pour tenter leur chance en Angleterre. Pfffff…. en v’là deux qui vont nous manquer!
Emilio Bond et ses drôles de dames
Promenade de santé dans la montagne. Où l'on s'aperçoit qu'une journée ensoleillée à 1400 m d'altitude, ça tape.
Toujours en Mars, sortie en métro. Ce n’est pas parce qu’on a grandi à Bruxelles, pris le métro tous les jours pendant 15 ans et un mari « qui travaille pour le métro de Séville » (c’est pas tout à fait ça, mais vous êtes tellement nombreux à faire le raccourcis, profitons-en et étalons-en une couche généreuse), que je n’ai pas le droit de ne pas encore avoir mis les pieds dans le métro sévillan, en mars 2010. Chose faite maintenant, la preuve en images:
Epuré...
... aérodynamique...
... design... c'est ça le métro de Séville!
On entre en plein centre de Séville...
... on traverse le Guadalquivir, de l'herbe (ben oui, après 3 mois de pluie, on a enfin de la verdure à Séville), re-le Guadalquivir, mais l'autre, et on arrive à...
... et oui, on arrive de l'autre côté à Mairena!
Début Avril, enfin des vacances! Jeudi et Vendredi Saint, on a presque hésité à passer ces jours-là dans les processions pour remercier les nombreuses Vierges de leur mansuétude climatique, mais finalement c’est dans la Sierra Aracena (à Fuenteheridos, plus exactement) qu’on a profité de la langueur et de la douceur de vivre d’un printemps qui s’est fait tant désirer…
Petit dej au milieu des bogues, étude de l'itinéraire du jour, premiers rayons du soleil pour se réchauffer (qu'est-ce qu'il fait caillasse à 800 mètres d'altitude, début avril, entre le coucher et le lever du soleil!)
Castaño del Robledo, sympathique pueblo du pays de la chataigne
Toujours Castaño, on vous a dit que c'était sympa
Sur les petits sentiers. Heureusement on avait misé sur nos pattes et pas nos bécanes cette fois-là
On fait de belles rencontres animales en chemin...
A Alájar, pueblo communautaro-hippie comme on en rêve. Certe, la photo n'a rien à voir, j'observe les baies. Mais c'est bien à Alájar.
Toujours Alajár, assez paradisiaque pour qu'on décide un de ces 4 matins d'y planter notre chez-nous
On fait de belles rencontres animales en chemin... ah, au temps pour moi, c'est un tronc.
Mi-Avril, la saison de la chasse touristique commence! Audrey, Caro et Louis nous rendent visite un week-end avant de continuer leur route en Hispanie. 5 jours après notre « Allez, salut, vous revenez quand vous voulez (mais pas le week-end prochain)! » appuyé d’un gros clin d’oeil complice, quelle bonne surprise…. revoilà Audrey et Caro, toute penaudes de n’avoir point imaginé (même une seconde) qu’un volcan au nom barbare prolongerait leurs vacances sévillanes d’une bonne semaine. En attendant, on a bien rigolé, et nos moustiques se sont régalés!
Ici, les invités sont priés de mettre la main à la pâte. S'ils veulent un jus d'orange frais et pressé au petit dej, ils n'ont qu'à cueillir leurs oranges eux-mêmes (na!)
Deux fleurs parmis les fleurs
Pause miam miam dans Triana
Boarf, repos quoi. Ça fatigue le tourisme et les vacances
Nos moustiques aiment le sang belge, ça les dépaysent, faut pas leur en vouloir
Sur cette photo se trouve une bande de dératés. Mais où?
Et voilà, nous sommes déjà fin Avril. En prévision de la Toscane aoutienne, les grands champions cyclistes que nous sommes préparent déjà le terrain. Après achat d’un vélo flambant neuf pour môssieur, et avoir upgradé le vélo de mâdâme, commençons l’entrainement ce matin même, par un Sevilla-Olivares-Sevilla dominical (clic clic sur le nom de la route si vous voulez voir l’itinéraire)
Je vous présente "Coco est bien assis", nouveau joujou de la famille. Pas de photo de mon "Papy fait de la résistance", même upgradé de ses cornes, il est timide, c'est ainsi...
Les alentours de Séville, comme vous ne les avez jamais vus (personne ici non plus d'ailluers): VERTS!
Marc a un sens certain de l'itinéraire. Il suffit de mettre un tronçon argileux tout pourri au milieu de sa route et il s'y précipite
Et voilà. Comment d’un tapoti de clavier retracer 2 mois de folles chevauchées et de découvertes andalouses. Rendez-vous dans 6 mois pour la suite, à moins qu’une âme charitable prenne le relais d’ici là pour vous abreuver de nos nouvelles (que ce soit pas toujours aux mêmes de se coucher le dimanche à minuit 30, avec de la corne sur les doigts à force de tapoter le clavier…)